MusiquePortraits et Interviews

Melissa Etheridge, la Bruce Springsteen au féminin

Paris, le 11 février 2014

Melissa Etheridge est de passage à Paris pour la promotion de son nouvel album, This Is M.E.

Cette femme m’attire car elle est considérée comme la Bruce Springsteen au féminin. Son engagement pour la cause des lesbiennes et des gays aux Etats-Unis est influent. Son parcours est fait de succès, d’amour, de coups durs et de coming out. Il mérite qu’on s’y intéresse.

Une image forte que j’ai d’elle (entre autre) est lorsqu’elle est venue chanter en février 2005, le crâne rasé (résultant de ses traitements de chimiothérapie du à un cancer du sein), en compagnie de Joss Stone au Staples Center de Los Angeles, où se tenait la prestigieuse remise des prix Grammy.

SUITE DE L’INTERVIEW #ROCK #MARIAGE POUR TOUS

La PariZienne : Comment en êtes-vous venue à faire du rock ?

Melissa Etheridge : En tant que jeune fille ayant grandi au Kansas dans les années soixante et soixante-dix, avec une seule station de radio, j’y ai entendu les Rolling Stones, les Beatles, aussi Marvin Gaye, les Supremes, Tammy Wynette, Convay Twitty, Hank Williams. Toutes ces musiques différentes mais je ne me souviens pas qu’on les séparait. Elles faisaient partie de ce qu’on appelle rock and roll, c’était le terme générique. Dans les années 1970, j’ai joué de la country mais aussi de la dance, ça allait des Bee Gees à Fletwood Mac, Bruce Springsteen et lorsque j’ai commencé seule j’ai joué de la guitare. Et je ne me suis jamais vue comme une chanteuse folk alors que plein de gens oui. Leur réaction était : Une fille avec une guitare ? Elle ne peut faire que du Joan Baez. J’ai plus de puissance je pense… Et ça s’est développé, j’ai joué seule pendant sept ans, avant d’avoir mon propre groupe. Et lorsque j’ai finalement eu mon propre groupe pour mon premier album, j’ai juste transposé dans le rock and roll tout cette musique qui m’avait nourrie. C’était comme un sentiment qui me traversait. Sinon, je ne pense pas que l’on puisse me ranger dans une un genre prédéfini ni dans une boîte.

La PariZienne : Mais votre musique a plus à voir avec Led Zeppelin que Marvin Gay.

Melissa Etheridge : Oui ça vient naturellement. J’ai toujours le sentiment de vouloir combiner les deux rythmes, j’essaye toujours de mélanger les deux, le rock and rol let le rhythm and blues. C’est la même famille, ils peuvent vivre ensemble.

La PariZienne : Vous avez entendu parler de ces manifestations anti-mariage pour tous…

Melissa Etheridge : Je sais.

La PariZienne : Votre propre combat date de vingt ans, mais ici en France aucun artiste de votre rang n’a pris position. Quelle est votre réaction à ce propos ?

Melissa Etheridge : J’étais attristée de voir les gens se battre mais en même temps c’était inspirant de voir les gens descendre dans la rue avec autant de ferveur et d’envie pour que les choses changent. C’était motivant. Aux Etast-Unis nous faisons notre parade des gays mais nous ne manifestons jamais de cette manière pour protester et réclamer. C’était encore une fois stimulant. Je me disais : Je veux y aller ! Je veux les rejoindre ! J’étais heureuse de voir ces prises de position, évidemment, car c’est important, surtout dans un pays aussi développé que la France. Ces droits devraient être acquis.

La PariZienne : Pensez-vous que c’est le rôle d’un artiste de prendre part au débat ?

Melissa Etheridge : Je ne pense pas qu’il existe une place particulière pour cette responsabilité, c’est un choix personnel. Il y a des artistes qui se contentent de leur musique et c’est très bien. Moi j’ai toujours accepté de répondre aux questions, cela ne me pose aucun problème, j’aime cela. J’apprend beaucoup aussi grâce à cela.

La PariZienne : Vous m’avez parlez de votre coming out, avez-vous des regrets ? Parce que depuis on ne peut s’empêcher d’en parler avec vous…

Melissa Etheridge : Je ne peux pas me plaindre. Aux Etats-Unis, lorsque j’ai commencé à en parler, on n’a cessé de me poser des questions pendant des années. Encore une fois, je ne peux pas me plaindre, c’est moi, cela fait partie de moi et je suis fière du rôle que j’ai joué aux Etats-Unis à ce propos. Donc il n’y a pas de problème, et ceux qui veulent continuer à écouter la musique le peuvent.

La PariZienne : Savez-vous si votre public est plus masculine ou plus féminin ?

Melissa Etheridge :Lorsque je l’observe je répondrai 60 % de femmes et 40 % d’hommes. Et je dirai dans les femmes, la moitié sont lesbiennes, et chez les hommes 10 % sont homosexuels. J’ai beaucoup de fans hommes. J’adore mes fans hétérosexuels. Et les hétérosexuelles également, elles commencent à apprécier ma musique. Il y a aussi les différences d’âge, j’ai pas mal de cheveux gris désormais, des gans qui ont la cinquantaine ou la soixantaine, mais ces tranches d’âges s’étendent jusqu’aux adolescents. J’aime que des jeunes découvrent ma musique et viennent me voir en concert, ce sont mes préférés.

La PariZienne : Allez-vous jouer en France bientôt ?

Melissa Etheridge : Je ne sais pas. J’espère venir cet été pour quelques festivals. Je serai en Europe en avril mais je n’ai pas réussi à programmer une date à Paris. On reste peu de temps, et Paris ce ne sera pas pour cette fois. C’est pour cela que je suis si heureuse de faire à nouveau un peu de presse ici.

La PariZienne : Cela fait longtemps que vous êtes venue jouer.

Melissa Etheridge : Cela fait quinze ans que je ne suis pas venue je pense, l’Olympia. J’ai dit à ma maison de disques que je voulais de nouveau enflammer la France, enflammer Paris. Je veux avoir une relation avec votre ville ! J’ai récemment découvert dans une émission de télé Who Do You Think You Are, dans laquelle ils reconstituent l’arbre généalogiquee de célébrités que j’étais française. Mon grand père sixième génération est venu de France pour s’installer au Québec. C’est ma famille. Je me sens française, et j’adorerais retrouver un lien.

By Dominique Planche et Christian Eudeline

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Melissa Etheridge est sans aucun doute parmi les musiciennes américaines les plus charismatiques et de tous les temps. Sa carrière compte déjà deux Grammy Awards et 17 nominations, un Academy Award (pour ‘I Need to Wake Up’ du documentaire d’Al Gore Une vérité qui dérange) et une étoile sur le Hollywood Boulevard Walk of Fame. 19 Janvier 2015 (Scandinavie 14 Janvier 2015, l’Allemagne 16 Janvier 2015) verra la sortie de Europeanwide de son dernier studio d’enregistrement This Is M.E., le SPV Recordings.

Pour cette collection dynamique, elle fait équipe avec certains des chiffres, inventifs les plus créatifs sur la scène musicale: Jerrod Bettis (Adele, One Republic, Eric Hutchinson, Gavin DeGraw), Jon Levine (Nelly Furtado, K’Naan, Selena Gomez) , Jerry Wonda et RoccStar (Usher, Chris Brown) (Grammy producteur des Fugees, Mary J. Blige, Akon primé). «Je n’ai pas été enthousiasmée par la musique et la création dans les âges», dit Etheridge. “La chanson après chanson était une grande expérience.”

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Sur This Is M.E., Etheridge inspire à nouveau son public avec des mélodies indélébiles, paroles puissantes et sa voix incomparable. En outre, sa chanson «Qui vous attendez» s’est transformée en l’un des enregistrements les plus personnels et émotionnels de sa carrière à ce jour, écrites pour et a fait ses débuts à son mariage plus tôt cette année à Linda Wallem. “Je me suis assis au piano, commencé à écrire sur la façon dont nous étions amis depuis des années et des années, et que nous nous sommes rapprochés  « Qui êtes-vous? Je suis là! “Elle a envoyé une version de démonstration de Levine. “Il est devenu fou d’elle, et m’a dit:« Tu dois me prévenir avant de jouer quelque chose comme ça! ‘”

Avec sa collaboration avec Jerrod Bettis, Jerry Wonda, Jon Levine et le jeune artiste hip-hop RoccStar, This Is M.E.comprend également sa collaboration avec le violoncelliste Neyla Pekarek du groupe folk The Lumineers, dont Etheridge abord entendu parler de par sa fille et qui figure maintenant dans un certain nombre de chansons de l’album.

L’album sera disponible en édition limitée (pistes incl. 2 de bonus), LP Version (incl. 1 bonus track), version standard et téléchargement.

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> Site officiel de Melissa Etheridge

> Page Facebook de Melissa Etheridge

> Twitter de Melissa EtheridgeParis, February 11, 2014

Melissa Etheridge is visiting Paris to promote his new album, This Is ME

This woman attracts me because it is considered the Bruce Springsteen feminine. His commitment to the cause of lesbians and gays in the US is influential. His journey is made success, love, life is hard and coming out. He deserves to be interested.

A strong image I have of her (among others) is singing when she came in February 2005, the shaved head (resulting from her chemotherapy treatments in breast cancer), along with Joss Stone at Staples Center in Los Angeles, where was held the prestigious Grammy Awards.

FROM THE INTERVIEW FOR ALL #ROCK #MARIAGE

The PariZienne: How did you come to rock?

Melissa Etheridge: As a young girl growing up in Kansas in the sixties and seventies, with only one radio station, I heard the Rolling Stones, the Beatles, as Marvin Gaye, the Supremes, Tammy Wynette, Convay Twitty, Hank Williams. All these different music but I do not remember that separated them. They were part of what we call rock and roll was the generic term. In the 1970s, I played country music but also dance, it was going to the Bee Gees Fletwood Mac, Bruce Springsteen and when I started I only played guitar. And I never saw myself as a folk singer, so that lots of people do. Their reaction was: A girl with a guitar? It can not be as Joan Baez. I have more power I think … And it has developed, I only played for seven years, before having my own group. And when I finally got my own group for my first album, I just transposed into the rock and roll all this music that had fed me. It was a feeling that ran through me. Otherwise, I do not think we can settle down in a predefined type or in a box.

The PariZienne: But your music has more to do with Led Zeppelin Marvin Gay.

Melissa Etheridge: Yes, it comes naturally. I still have the feeling of wanting to combine the two rhythms, I always try to mix the two, rock and rol let the rhythm and blues. This is the same family, they can live together.

The PariZienne: You’ve heard of these anti-wedding events for all …

Melissa Etheridge: I know.

The PariZienne: Your own fight date twenty years, but here in France no artist of your rank has taken a position. What is your reaction to this?

Melissa Etheridge: I was saddened to see people fight, but at the same time it was inspiring to see people take to the streets with as much fervor and desire for things to change. It was motivating. The United Etast we do our gay parade but we never manifest in this way to protest and demand. It was again challenging. I thought, I want to go! I want to join them! I was happy to see these positions, of course, because this is important, especially in a country as developed as France. These rights should be granted.

The PariZienne: Do you think it is the role of an artist to take part in the debate?

Melissa Etheridge: I do not think there is a special place for this responsibility, it is a personal choice. There are artists who are content to their music and that’s fine. I have always been willing to answer questions, this is a problem for me, I like that. I also learn a lot through this.

The PariZienne: You speak to me of your coming out, do you have any regrets? Because since we can not stop talking about it with you …

Melissa Etheridge: I can not complain. In the US, when I started talking about it, it has continued to ask me for years. Again, I can not complain, it’s me, it’s part of me and I am proud of the role I played in the United States in this regard. So there is no problem, and those who want to keep listening to music can.

The PariZienne: Do you know if your audience is more masculine or more feminine?

Melissa Etheridge: When I watch I will answer 60% of women and 40% men. And I will say to women, half are lesbians, and 10% in men are gay. I have many male fans. I love my fans heterosexual. And heterosexual Also, they begin to enjoy my music. There are also differences in age, I have a lot of gray hair now, of Gans who have the fifties and sixties, but these age groups extend to adolescents. I love that young people discover my music and come to see me in concert, they are my favorite.

The PariZienne: Will you play in France soon?

Melissa Etheridge: I do not know. I hope to come this summer for some festivals. I will be in Europe in April, but I have not managed to set a date in Paris. We have little time left, and Paris it will not this time. That is why I am so happy to do it again some release here.

The PariZienne: For a long time you came to play.

Melissa Etheridge: That’s fifteen years I did not come I think, Olympia. I told my record I wanted to again ignite France, Paris ignite. I want to have a relationship with your city! I recently discovered in a TV show Who Do You Think You Are, in which they reconstruct the tree généalogiquee celebrities that I was French. My grandfather sixth generation has come to France to settle in Quebec. This is my family. I feel French, and I’d love to find a link.

By Dominique Planche and Christian Eudeline

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HISTORY

Melissa Etheridge is without a doubt among the most charismatic and successful American musicians of all time. Her career already counts two Grammy Awards and 17 nominations, an Academy Award(for ‘I Need to Wake Up’ from the Al Gore documentary An Inconvenient Truth) and a star on theHollywood Boulevard Walk of Fame. 19 January 2015 (Scandinavia: 14 January 2015, Germany: 16 January 2015) will see the europeanwide release of her latest studio recording This Is M.E. on SPV Recordings.

For this vibrant collection, she teamed up with some of the most creative, inventive figures on the music scene: Jerrod Bettis (Adele, One Republic, Eric Hutchinson, Gavin DeGraw), Jon Levine(Nelly Furtado, K’Naan, Selena Gomez), Jerry Wonda (Grammy Award-winning producer of the Fugees, Mary J. Blige, Akon) and RoccStar (Usher, Chris Brown). “I haven’t been this excited about making music and creating in ages,” Etheridge says. “Song after song was a great experience.”

On This Is M.E., Etheridge inspires her audience again with indelible melodies, powerful lyrics and her incomparable voice. In addition, her song ‘Who Are You Waiting For’ has turned into one of the most personal and emotional recordings of her career to date, written for and debuted at her wedding earlier this year to Linda Wallem. “I sat down at the piano, started writing about how we were friends for years and years, and as we got closer it was ‘Who are you waiting for? I’m right here!’” She sent a demo version to Levine. “He went crazy over it, said, ‘You gotta warn me before playing something like that!’”

Along with her collaboration with Jerrod Bettis, Jerry Wonda, Jon Levine and the young hip-hop artist RoccStar, This Is M.E. also includes her cooperation with cellist Neyla Pekarek of the folk band The Lumineers, whom Etheridge first heard of through her daughter and who now features on a number of the album’s songs.

The album will be available as limited edition (incl. 2 bonus tracks), LP version (incl. 1 bonus track), standard version and download.

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> Web Melissa Etheridge

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