Special Report du Motocultor 2015
Clotilde et Lisa sont des amies fans de musique et qui pour La PariZienne, ont fait ce qu’elles savent le mieux faire : écouter des groupes de métal, faire des photos et en parler… Merci les filles 🙂
Et voilà, l’édition 2015 du Motocultor est terminée, on rentre tous chez nous avec des images et des mélodies pleins la tête. Revenons alors sur quelques groupes qui ont marqués ce rendez-vous qui devient plus qu’incontournable.
LA PREMIÈRE JOURNÉE
Le beau temps n’est pas au rendez-vous pour commencer cette première journée de festival, mais qu’importe le public s’est paré de son plus beau k-way pour assister aux premiers concerts de la journée ! On remarque à notre entrée sur le site une nouvelle scène, qui fait face à un nouveau bar, mais les nouveautés s’arrêteront là. Nous, c’est avec les bretons de Belenos que l’on entame notre cure annuelle de métal. Un black métal celtique, pure et efficace mené par Loic Cellier. La pluie et le vent donne d’ailleurs une ambiance encore plus profonde aux sonorités païenne, et le public est déjà conquis face à ce groupe aux 20 ans de carrière.
Puis nous nous arrêtons devant Birds in Row, que l’on ne se lasse pas d’écouter, le son est un mélange de hardcore, de punk mais assez mélancolique, on sent un profond désespoir dans les chansons, autant dans la voix que dans les mélodies, un groupe qui vous prend aux tripes et ne vous laisse pas indifférents, que vous aimiez ou non..
Ancient Rites fait ensuite son apparition sur la Dave Mustage, les belges très attendus par les puristes du black métal, offrent un son imposant et puissant, tout est militairement orchestré et l’ambiance épique et symphonique qui a fait le succès de la seconde partie de leur carrière, est mise à l’honneur.
Et c’est au tour de notre coup de cœur de ce week-end d’entrer sur scène, Solstafir ! Les islandais qui chantent dans leur langue natale, nous ont offert une bouffée d’air glaciale. Des sonorités qui invitent à l’introspection, un son lancinant et hypnotique, même planant. Mais décrire Solstafir en live n’est pas une mince affaire, c’est une expérience que je vous souhaite de vivre !
Un petit tour face aux pilier du doom metal, Pentagramm mené par l’indétrônable Bobby Liebling et ses mélodies venues des années 70, que l’on ne se lasse pas d’écouter !
Pour ravir tout le monde il nous fallait bien du punk hardcore , et c’est avec le combo Sick Of it All et Madball que le contrat est rempli. Les américains envoient leurs gros riffs, et leur son très lourd pour faire sauter les fans dans les « mosh-pits ».
Pour clôturer cette première soirée de festival c’est l’ovni russe Little Big qui s’est déchainer sur scène. Un pari réussi de la part du groupe et de la production pour ce groupe electro-trash, puisque rien n’était gagné d’avance. En effet un son complétement électronique sans instrument, est peu courant dans les festival métal. Mais rien n’effraie les têtes brulés de Little big, et ce groupe formé de quatre déjantés, qui se sont fait connaître avec la chanson « Everyday I’m drinking » a littéralement enflammé le Motocultor. Même si la musique n’est pas métal , l’intention et la réalisation le sont !
DEUXIÈME JOURNÉEE
Après une courte nuit de sommeil on attaque le deuxième jour, et c’est avec le groupe espagnol trash Crisix que l’on se met dans l’ambiance. C’est rapide et efficace, et parfait pour se remettre des quelques effluves d’alcool restantes !
One Last Shot et leur son bien poussiéreux, nous emmène sur les longues routes américaines en restant au cœur de la Bretagne, on retrouve des solos bien exécutés, les français sont dans la veine des groupes U.S, mais sans vraiment les égaler. Petite déception pour ce groupe peu connu qui aurait gagner à être plus professionnel et plus investi dans l’exécution de leurs morceaux.
Ceux que beaucoup attendaient arrivent enfin sur scène Sodom, on ne les présente plus avec leur 30 ans de carrière et leur trash agressif. Les vieux fans sont là et chantent les plus grands titres du groupes d’une seule voix. C’est la tête d’affiche de ce deuxième jour pour beaucoup qui ont fait le déplacement rien que pour eux. Sodom, a su affiné ses titres aux fil des années pour nous offrir un superbe show .
Ultra Vomit, c’est les joyeux lurons du festivals, ils ont offert un show plus que génial, leurs chansons humoristique, leur blagues et leur proximité avec le public on apporter une dose de bonne humeur et de rire en ce deuxième jour de festivité; tout en proposant un son parfaitement exécuté.
Carcass, groupe aussi très attendu des fans, arrivent sur scène avec en décor la pochette de leur dernier album, « Surgical Steel ». Les maîtres anglais du death/grind mélodique ont toujours la forme. Passant par le grind, ils envoient du gros son, chirurgicalement joué, et comme leur nom le laisse supposer, ils ne font pas dans la dentelle.
On connaissait Abbath au sein d’Immortal et le voilà qu’il s’illustre avec Bömbers, projet de reprise du trio légendaire Motörhead. La voix est très proche de celle de Lemmy et on ressent un réel désir de rendre un hommage sincère à Sir Kilmister. Cependant les avis sont partagés entre pâle copie de et tribute réussi au groupe anglais. Ce qui est sur c’est que le public présent a chanté d’une seule voix les tubes, et à remercier chaleureusement Bömbers.
Der Weg Einer Freiheit, ou chemin de la liberté en français, groupe peu connu des festivaliers, à su convaincre les plus réticents. En effet ce groupe de black metal allemand aux sonorités 90’s n’a rien a envier aux « stars » du genre, avec leur ambiance atmosphérique, et leur thèmes profonds. Un groupe que l’on suivra de près dans les années à venir.
Un peu de répit pour les « pogoteurs » avec My sleeping karma, ce groupe de stoner instrumental à la Katatonia, amène à la réflexion et à la contemplation, des mélodies lentes, c’est une expérience
Avec un Gaahl et un king ov Hell, (ex membres de Gorgoroth), comme meneurs du groupe God Seed, ce deuxième jour se termine dans une atmosphère effrayante. Le vrai Black metal est là, malsain qui prend aux tripes et qui ne vous laisse pas indifférents avant de vous laisser regagner les bras de Morphée. God Seed c’est un peu votre pire cauchemar qui viendrait vous murmurer quelques songes à l’oreille. Infernal.
TROISIÈME JOURNÉE
Le troisième et dernier jour de ce festival, débute une fois de plus sous les nuages, nous en profitons alors pour faire un tour au Merch, plus grand que l’année dernière, on y retrouve les stands des Acteurs de l’ombre, Necrocosm production, et quelques autres qui proposent des cd et vinyls. Beaucoup de stands d’accessoires et tee-shirt aux effigies des groupes et un stand de cornes à boire.
Puis direction la Massey Ferguscene avec les québécois de Dopethrone, ils nous proposent un mélange de sludge, heavy, un peu crade, une bonne découverte pour beaucoup de festivaliers. Nous nous restons ensuite sur cette même scène pour apprécier les australiens de Ne Obliviscaris, et leur son mélodieux. En effet ce groupe, mélange beaucoup de sonorités et allie à merveille la douceur du violon et la distorsion des guitares. Les voix se complètent aussi parfaitement avec Tim charles et sa voix claire et Marc “Xenoyr” Campbell pour la voix gutturale.
Puis c’est devant Sepultura que nous nous arrêtons, les trasheux brésiliens ne sont plus a présenter, et beaucoup de fans sont sur le pied de guerre pour accueillir l’une des têtes d’affiche de ce week-end. Comme à chaque fois l’ambiance est là, Derrick Green (chant) interagit avec le public pour faire sortir ce qu’il y a de plus bestiale en chaque festivalier, et ça marche ! Les tubes du groupes s’enchainent, entre période Max Cavalera et période Derrick Green, il y en a pour tout le monde.
La fin de cette édition se rapprochant, il ne fallait pas manquer Agalloch, les as du Folk metal, très attendu aussi par beaucoup d’entre nous, entrent en scène sous les cris gutturaux des festivaliers impatients. Beaucoup de mélodies aériennes, de passages planant, mais aussi certains plus stoner voir doom, et des chansons atteignant pour certaines les 10 minutes. Les américains ont su être à la hauteur des attentes de leurs fans venu en masse les acclamer.
Et c’est à Trivium d’entrer en scène avec surement le plus beau décor ce festival, un réel effort de la part du groupe qui mérite d’être souligné surtout lorsque l’on joue en festival. Ce groupe de néo metal, parfois décrié par « les vieux de la vieille » n’a rien à envier aux autres groupes qui partagent la scène du Motocultor. Trivium c’est rapide accrocheur et efficace, tout est bien orchestré et rien ne dépasse, telle la voix du chanteur oscillant entre une superbe voix claire et de puissants growls. Les tubes du groupes sont repris en chœur et pour beaucoup qui en redemande le set est passé trop vite, mais il faut déjà laisser la place aux derniers groupes de la soirée.
Et du death metal en cette fin de soirée avec les grecs de Septicflesh, dont, à l’instar de Trivium le décor est plutôt simple. Sanglés dans des armures de cuir ils vont à l’essentiel. C’est le groupe de death symphonique par excellence et les profanes ne saurait trop se précipiter sur ses vétérans qui méritent leur place et leur notoriété au sein de ce festival.
Cependant, le choix est dur et il faut partir avant la fin du set pour aller voir Orange Goblin qui jouent au même moment sur la Massey Ferguscene. Mené par l’imposant Ben Ward, le groupe de stoner anglais rivalise avec le son de Septicflesh, en effet suivant où l’on se trouve dans le public on assiste a un mélange des sons des deux groupes.. Dommage car l’on aurait aimé profiter de ce que nous offrait Orange Goblin a fond. Fort d’un passage en 2013 au Motocultor qui avait fortement marqué les esprits, les anglais ont balancé leur doom entrainant, teinté de Jack Daniel’s et de poussière. Orange Goblin c’est le groupe pour se lâcher et laisser sortir en nous ce que l’on a de plus « dusty », on ne se lasse pas de les voir et revoir, même si l’on aurait aimé un autre heure de passage afin de profiter entièrement de leur set.
Dernier groupe du festival et pas des moindres ; Opeth ! Le calme est revenu sur le site, on se détend avant de regagner sa tente. Leur death/prog introspectif séduit les inconditionnels et leur prestance scénique est irréprochable, entre violon et arrangement plutôt pop. Opeth avec un virage moins extrême est à réserver aux esprits les plus ouverts. Idéale façon de conclure en douceur cette nouvelle édition.
Voilà pour nos émotions partagées lors de cette édition 2015. On notera cependant quelques critiques quant à l’attente au stand nourriture, au désistement de certains groupes (même si la prod n’y est pas pour grand chose), mais l’essentiel pour nous offrir un bon festival était là, alors attendons avec impatience ce que le Motocultor 2016 nous réserve !!
By Clotilde & Lisa
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