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Interview rétro avec Cecilya & The Candy Kings

CECILYA & THE CANDY KINGS EN CONCERT LE 17/05

AU TRITON ( MONTREUIL)

Pour réserver vos places c’est ici ! 

Attention, turbulences temporelles garanties ! Avec Cecilya & The Candy Kings, vous embarquez dans un road trip musical direction les années 50, cheveux gominés, jupes qui tournent, et rock’n’roll à fond dans l’auto-radio. Cocktail rétro aux bulles bien secouées, ce groupe ressuscite le rhythm’n’blues façon juke-box et swing tonique, le tout boosté par une énergie délicieusement contagieuse.

Cecilya, c’est un peu la Doc Brown du blues : elle est tombée dans la marmite musicale à trois ans (sans DeLorean mais avec un piano classique), a goûté au chant, appris le solfège comme d’autres apprennent l’alphabet, et s’est vite échappée du berceau pour monter sur scène à 14 ans. Autant dire que rester en place, ce n’est pas son genre !

En 2019, elle pose ses valises à Paris – et ses vinyles aussi – pour lancer son projet avec le guitariste Rodolphe Dumont, dont la guitare n’a rien à envier à une Cadillac lancée à toute berzingue sur la Route 66. Ensemble, ils sortent Cherry Blossom (2021), puis l’acclamé Back in 1955 (2023), véritable machine à groove intercontinentale, de Chicago à la Californie, en passant par les clubs enfumés de New Orleans. C’est chaud, c’est juteux, c’est vintage sans la naphtaline !

Et quand Sax Gordon entre dans la danse avec ses solos de cuivre dégoulinants de bonheur, on comprend pourquoi les critiques en perdent leur chapeau. D’ailleurs, en 2023, Cecilya est élue meilleure artiste féminine de blues à l’international par The Blues Lounge Radio Show. Rien que ça.

En 2025, elle revient avec Parisian Mambo, troisième album et nouvelle galette ensoleillée qui fait danser Montmartre sur un tempo caraïbe. Une chose est sûre : Cecilya & The Candy Kings, c’est plus qu’un concert, c’est une parenthèse temporelle avec claquettes, banane et swing dans les veines. Alors bouclez votre ceinture, ça va secouer !

INTERVIEW VINTAGE & VERITÉ AVEC CECILYA — CECILYA & THE CANDY KINGS ;
Hôtel Rose Bourbon, Paris – par La Parizienne

MACHINE À REMONTER LE TEMPS

Cocktail rétro et explosif aux sonorités swing et rhythm’n’blues, Cecilya & The Candy Kings nous font voyager dans les années 50… en talons aiguilles et avec une Gretsch sous le bras. Rencontre avec Cecilya, chanteuse, compositrice et productrice barcelonaise au cœur grand comme un juke-box.

Bonjour Cecilya, qui es-tu en quelques mots ?
Bonjour ! Je m’appelle Cecilya, je viens de Barcelone, et je suis chanteuse, compositrice et productrice. Je viens tout juste de sortir mon troisième album – le deuxième avec les Candy Kings. J’adore tout ce qui est rétro. Si je pouvais vivre dans une Cadillac chromée avec un micro vintage à la main, je le ferais sans hésiter.

Tu chantes comme si tu avais grandi entre un vieux juke-box et une Cadillac décapotable. Mais petite, tu écoutais quoi pendant le goûter ?
(Rires) Rien de tout ça ! Chez moi, c’était plutôt musique espagnole avec ma mère, et Bob Dylan avec mon père. Pas vraiment du rock’n’roll ni de blues à l’époque.
C’est arrivé plus tard, à 22 ans, quand j’ai déménagé à Majorque. Là, j’ai découvert le blues et le rock’n’roll, et j’ai pris une claque monumentale.
Ça a été une évidence : “il faut que je chante ça.”

Tu dis que la musique est ton “droit chemin”… Est-ce qu’il t’est arrivé de prendre une bretelle de sortie avant d’y revenir en trombe ?
À trois ans, j’ai réclamé à aller à l’école de musique. J’ai insisté jusqu’à ce que mes parents cèdent. J’ai commencé par le piano, le solfège, puis la basse électrique, et ensuite la comédie musicale.
Mon rêve, c’était d’avoir mon groupe et mes chansons. Mais en Espagne, on me disait que c’était “compliqué”, un rêve un peu fou. La comédie musicale, c’était plus “safe”… sauf que je ne rentrais pas vraiment dans les canons de beauté.
Mais j’y suis revenue, en parallèle de mes études. Une fois mon diplôme en poche, je suis retournée à Majorque. J’ai chanté dans la rue, puis dans des hôtels, des salles, des festivals… et maintenant je suis là, à Paris. Comme quoi, parfois le droit chemin passe par des sentiers très sinueux.

Entre Rodolphe et toi, c’est qui qui met la pièce dans le jukebox ? Et qui choisit le morceau ?
(Rires) Ça dépend ! Rodolphe s’occupe plus des arrangements, moi des textes et de la touche rétro.
Ses arrangements sont exceptionnels. Pour moi, c’est comme un cadre qu’il construit, dans lequel je mets les couleurs. Petit à petit, tout ça devient un tableau magnifique. On se complète vraiment.

À quoi ressemble une journée “off” de Cecilya ? Thé, chat et Etta James ? Ou pizza froide et séries scandinaves ?
Je n’en ai pas beaucoup, mais quand j’en ai, j’aime partir. Balade en forêt, prendre la voiture et rouler avec de la musique, s’échapper à la mer dans un camion ou un hôtel.
Télé + canapé ? Très peu pour moi !

Tu ressuscites les années 50 avec une fraîcheur incroyable… mais y a-t-il une époque où tu ne vivrais surtout pas ?
Ah, les années 50, c’est beau musicalement, mais… pas pour les droits des femmes !
Dans les années 60 en Espagne, il fallait encore l’autorisation de son mari pour ouvrir un compte bancaire. Donc non, je suis très bien aujourd’hui.
On a encore du chemin, mais on a le droit de chanter, de voyager, de rêver. C’est déjà énorme.

Tu as été élue “meilleure artiste féminine de blues” à l’international par la Blues Lounge Radio… Est-ce qu’il y a un moment où tu t’es dit : “Mais… ils se sont trompés ?”
(Rires) Totalement ! J’étais super surprise, je ne m’y attendais pas. Il y avait des artistes américaines dans la liste !
Et moi je suis espagnole… C’est un peu comme si une Américaine gagnait le prix de meilleure chanteuse de flamenco.
Mais bon, je suis très contente. Et touchée.

Et si tu devais écrire une chanson à toi, rien qu’à toi, pour personne d’autre… elle parlerait de quoi ?
Ce serait une chanson d’encouragement.
Qu’il faut croire en soi, croire en ses rêves. Même quand on échoue. Parce qu’un jour, ça arrive. Et ce jour-là, tout change.

Dernière petite question pour La Parizienne : comment vois-tu “la Parisienne” ?
Très sûre d’elle. Et surtout… pas jalouse !
Contrairement aux Espagnoles, je ne sens pas ici que je dérange. Il y a une vraie sororité entre femmes à Paris. On a toutes les mêmes chances. C’est quelque chose que je ressens très fort.

Test “Nadine” — Parce qu’on adore finir avec un brin de poésie :

Donne-moi trois animaux, et dis-moi pourquoi tu les choisis…

  • Le chat : indépendant, élégant, il passe partout. (C’est toi, comme tu te vois.)
  • Le renard : beau, pas peur, il se débrouille toujours. (C’est toi, vu par les autres.)
  • L’aigle : il a du pouvoir, il vole, il voit loin. (C’est qui tu es, au fond.)

Propos recueillis par Dominique Planche

Cecilya & The Candy Kings sont à l’affiche de l’album “Parisian Mambo” – une invitation à glisser un vinyle sur la platine et à remonter le temps, swing dans le cœur et talons sur le bitume.

CECILYA & THE CANDY KINGS EN CONCERT LE 17/05

AU TRITON ( MONTREUIL)

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Merci à Cecilya pour cette parenthèse rétro et solaire.
Une rencontre à son image : vraie, vibrante et pleine d’élégance

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