Stefi Celma, l’actrice d’aujourd’hui qui crève l’écran
Paris, le 9 Mai 2017
Grande et fine, belle et souriante, Stéfi Celma arrive à l’hôtel la Comtesse.
Accompagnée de Marine, son attachée de presse, nous nous installons à une table du Café la Comtesse avant de commencer l’interview.
Je l’avais rencontré en 2013 à l’époque de Pas très Normale activité et du film Les Profs. Sa solide maturité s’est aiguisée depuis, et Stefi sait dorénavant avec un peu moins de doute ce qu’elle veut et où elle va.
Présente depuis quelques années dans le paysage du cinéma français, à la fois chanteuse et actrice, c’est dans la série 10 pour cent qu’elle a pu faire connaitre ses 2 vocations. Et pas avec n’importe qui puisque c’est avec l’excellent Julien Doré qu’elle a donné sa voix!
Confidences…
Collection : Tommy Hilfiger by Gigi Hadid
Chaussures : Santoni
Mise en beauté : Enrique Souza
ITW STEFI CELMA / SÉRIE 10 POUR CENT
Signée Cédric Klapisch, la série Dix pour cent raconte le quotidien de trois agents de comédiens aux personnalités décapantes et aux vies personnelles compliquées. Déclinée en 6 épisodes de 52 minutes, elle a été diffusée sur France 2 pour la première fois en Octobre 2016.
Comment as-tu eu ce rôle ?
Ça c’est merci la vie. J’avais entendu parlé de ce projet, 5 mois avant que le casting ait lieu et j’en avais parlé à mon agent. Je lui avais dit que j’adorerais participer et que si jamais il y avait un rôle pour moi ce serait Top.
5 mois après, il m’appelle pour me dire que Constance Demontoy, directrice de casting, souhaiterait me rencontrer pour un des rôles qui me correspondrait tout à fait. Je découvre alors les scènes que j’ai a travailler qui sont trop bien écrites et je me dit waou, ça à l’air d’être un super projet! C’est Cédric Klapish qui va le réaliser. Il sera directeur artistique et je me dis que ce serait génial que ça fonctionne. Mais, je suis plutôt du genre à me dire fais confiance à la vie, si ça doit fonctionner, ça fonctionnera, sinon, ce sera mieux pour quelqu’un d’autre.
En février, je passe les essais avec Constance, et pendant 4 mois je n’ai pas de news.
Mon agent me rappelle en Juin et me dis : « Tiens, on a un revenant. A priori, ils font les com back pour refaire des essais des acteurs pressentis devant le réalisateur, les producteurs etc. et moi je ne savais pas qui j’allais avoir en face. J’arrive donc au casting et je me retrouve nez à nez avec Cédric Klapish et là je commence à avoir un petit peu la pression car c’est quelqu’un que j’admirais avant de le connaitre et ensuite je découvre Lola Doillon, l’autre réalisatrice, Antoine Garceau, l’autre réalisateur, (premier assistant de Cédric Klapish pendant 20 ans) un trio de réalisateurs. Il y avait aussi Gregory Montel qui joue le rôle de Gabriel, Constance Demontoy et son assistante. Ça faisait beaucoup de monde autour de moi…
J’avais ma guitare car je partait en répétition tout de suite après et Cédric me demande pourquoi j’ai cet instrument, une Baby martin. Nous discutons musique et il est convenu qe je fasse quelque chose à la fin du casting avec.
L’audition se passe avec des essais avec Gregory Montel. Ça se passe divinement bien. On a une belle complicité. Mais je ne savais pas si ça c’était bien passé ou pas. Pas assez de recul.
J’avais un monologue à faire, une interview de Jean-Claude Van damme, que m’avait fait découvrir Maurice Barthélémy avec qui je travaillais avant et j’ai fini en chantant la chanson de João Gilberto – Chega De Saudade que ma petite cousine Stacy m’a fait découvrir.
Je sors de l’audition en disant que j’ai été ravie de vous rencontrer et peu importe l’issu, vous avez rempli mon moi(s).
Une semaine passe, j’étais à Agadir chez Sophia, avec le noyau dur, mes amis quoi. Un message de Cédric sur mon téléphone, je le rappelle, et il m’apprend que je vais faire partie de l’aventure avec en plus,
chose incroyable, je vais jouer le rôle de…Sophia. Je suis chez Sofia, et vais jouer Sofia, mon autre amie Sofia Vigon disparue en 2011 J’adore ce genre de signe! C’est dingue…
Quelles portes s’ouvrent depuis pour toi ?
Dans cette s série, je chante 10 secondes. Grâce à ces 10 secondes, j’ai eu la chance de rencontrer des gens géniaux avec qui je travaille. Mon rdv était de joindre les 2 : la musique et le métier d’actrice. Ça a commencé pour le film Case départ pour qui j’ai fait le générique de fin. Dans les Profs, je chantais le thème de mon personnage, dans 10 pour cent je me retrouve à chante! Dans la saison 2 du coup, ils ont prolongé ça et je me retrouve à chanter avec Julien Doré…Ça me suit. Ça revient à chaque fois.
Mais quoiqu’il arrive la musique fait partie de ma vie. J’en ferais tous les jours, tout le temps et ça me va très bien.
Fanny herrero qui est directrice de collection et qui travaille avec une équipe d’auteurs incroyables disait en interview que ce qui était génial c’est que maintenant, elle nous connait et sait comment on bouge, comment on parle, le son de notre voix. Elle a réussit a amener un peu plus de nous dans cette série.
Avec quel artiste voudrais tu chanter ?
J’aime pas donner de noms car je me dis que ça réduit le champ des possibles. (rire) Il y en a plein! Seu georges, Yael Naim, les soeurs ibeyi , Gentleman qui est un chanteur de reggae, il y a plein de gens que j’aime beaucoup. J’oublie tellement de noms…
J’aime la musique, me réveille musique, vit musique. J’aime aussi la musique classique. Chopin m’aide à décompresser par exemple.
Du coup ce duo avec Julien était un vrai cadeau. Je l’en remercie encore.
ITW DE STEFI CELMA / FILM LES EX
Vous aviez déjà tourné avec Maurice Barthélemy dans Pas Très Normales Activités, donc vous n’avez pas hésité quand il vous a proposé Les Ex ?
Surtout que depuis on est devenus amis ! Il a commencé par me parler du projet sans me dire qu’il imaginait un rôle pour moi. Déjà, je trouvais le concept top : adapter ce film italien d’histoires qui s’entrecroisent, avec les ex en toile de fond, c’est génial. J’ai tellement confiance en lui et en son talent que c’était ensuite une évidence d’accepter lorsqu’il m’a proposé de faire partie de l’aventure, et même sans lire le scénario ! Quand j’ai découvert l’histoire de cette jeune fille qui vient à l’Eglise d’enfance de son futur mari pour s’y marier, et qui tombe nez à nez sur son ex devenu curé, j’étais pliée. Maurice est un directeur d’acteur exceptionnel, qui a une vraie vision. Ce film lui ressemble beaucoup.
Tous les acteurs du film disent ça. Il a eu une vie amoureuse compliquée alors !
(rires) Je ne connais pas toutes les histoires de Maurice ! C’est plus dans l’humanité du film, sa sensibilité et l’humour subtil qui en ressort qu’on sent sa patte. Pour beaucoup de gens, Maurice Barthélemy c’est Les Robins des Bois, et donc un humour assez burlesque. Dans ce film, il y a de la finesse, de l’élégance avec une fluidité et une simplicité dans les rapports humains. Maurice est comme ça dans la vie !
Revenons-en à votre personnage, Julie …
C’est une femme qui aime la vie, et qui est très excitée à l’idée de se marier. Son futur mari, incarné par Amaury de Crayencour est quelqu’un qui a beaucoup de qualité, qui la rassure, en qui elle trouve la stabilité qu’elle recherchait, mais finalement il est assez rangé. Ce jeune homme l’emmène dans l’église de son enfance et elle tombe alors nez à nez avec son ex, habillé en curé, incarné par Arnaud Ducret ! Vous imaginez sa surprise… C’est un vrai choc pour les deux. Ce qui est amusant, c’est qu’on peut imaginer leur passé commun. Je pense qu’il lui avait parlé de son envie d’être prêtre, c’est même sûrement cela qui avait mis fin à leur relation. Jamais l’un et l’autre n’auraient imaginé qu’ils se reverraient un jour dans cette situation. C’est ça le comique ! Sans parler de la scène du confessionnal que je vous laisse découvrir…
Et comme pour les autres histoires du film, l’ex est présenté de façon positive.
Oui, c’est pour ça que c’est un film plein d’amour, d’humour et de bienveillance. Les Ex font grandir, avancer… Maurice a vraiment voulu montrer ce que chaque personne de notre entourage nous apporte dans une vie et en quoi elle nous fait grandir ! Il n’y aucune rancœur.
Quand on regarde le film, on retrouve le côté humain des réalisations de Cédric Klapisch. Vous qui avez tourné avec les deux, vous en pensez quoi ?
C’est vrai, il y a la même énergie et le même côté généreux aussi. Ce sont deux réalisateurs qui font confiance à leurs acteurs. On a l’impression d’être très libres sur le plateau, mais ils savent parfaitement où ils veulent vous emmener. Je pense qu’un bon directeur d’acteurs, c’est quelqu’un qui a cette humanité, cette capacité d’écoute, de partage, de proposition. Il faut comprendre l’autre pour le guider. J’ai ressenti ça avec les deux. Et puis Maurice est un amoureux de Paris, et ça se voit dans le film, comme Cédric avec Barcelone, Londres ou New York. On est dans une comédie humaine mais l’esthétisme des décors n’a pas été mis de côté, loin de là.
Vous avez aussi retrouvé votre vieux compère Arnaud Ducret, avec qui vous aviez débuté dans Les Profs !
Oui, à l’époque nous étions les deux minots du film, aux côtés des géants Isabelle Nanty ou Christian Clavier. C’était génial de se retrouver aujourd’hui pour ce film. Et puis il y a également Alice David, mon amie, que j’avais rencontrée aussi sur Les Profs. Sauf que c’est le deuxième film que l’on tourne ensemble depuis, et à chaque fois, nous n’avons aucune scène en commun ! C’est ça qui est drôle dans les films choral ; chacun tourne dans son coin, et quand nous avons découvert le film monté tous ensemble, on a beaucoup rigolé ! C’était comme un nouveau film !
Conseilleriez-vous ce film à l’une de vos copines en pleine rupture ?
Evidemment, je le conseille à tout le monde. Car au-delà de l’histoire des ex, c’est surtout une histoire de relations humaines, très drôle ! Regardez le personnage joué par Baptiste Lecaplain qui se trimballe le chien de son ex et qui grâce à lui va trouver l’amour, personnage incarné par Alice David. Il y a aussi Patrick Chesnais et Natacha Lindinger, le couple le plus conflictuel mais qui en même temps s’aime tellement ! On voit bien que tous les deux comprennent qu’ils se pourrissent la vie, mais qu’ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. C’est beau ! Et puis Jean-Paul Rouve et Judith El Zein : elle sent qu’il est à un moment compliqué de sa vie, et elle l’accompagne avec intelligence, avec cette image de fin où ils se tiennent par l’épaule en toute simplicité…
Enfin le côté cocasse entre Maurice Barthelemy et Zoé Duchesne, avec cette flic joué par Claudia Tagbo qui le poursuit, c’est complètement délirant ! Vraiment en toute sincérité, j’aime ces histoires !
L’amour doit tous nous guider au quotidien, et si on le vit pleinement, je suis certaine que l’on vit plus longtemps. Ça pourrait être le slogan de ce film ! (rires)
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