Quand les magiciens font la ronde…When the magicians make the round …
TOURNE, TOURNE LE MONDE
Le cercle. La courbe. L’oeil du chat. La Terre, le Soleil et la Lune qui inonde de sa lumière laiteuse les rêves alanguis de destins exceptionnels. L’illusion ? La vie n’en est-elle pas une, certains scientifiques le croient dur comme fer, alors…
Alexis Michalik est un conteur de génie. Il rivalise avec les Perrault et autres Frères Grimm. En littérature ou au cinéma, les histoires à tiroirs sont légions. Pas au théâtre. On y respecte un peu trop les règles immuables de la tragédie grecque et son héritage pesant : unité de lieu, unité de temps, unité d’action. Sont-ce d’ailleurs les règles ou un manque d’imagination, de moyens, de courage peut-être ?
Michalik n’en manque pas, de courage. Et ses comédiens non plus, eux qui déclament un texte ‘méandreux’ à souhait, changent cent fois de costume et de peau et font tournoyer mille éléments de décor.
Une pièce chorale, donc, pour une histoire à tiroirs ou plus exactement, en poupées russes tant il parait que l’inventivité d’un art vient alimenter et s’insérer dans le suivant. La magie d’abord, sa mise en scène au théâtre puis dans les prémices maladroites et émouvantes du cinéma naissant, jusqu’au jeu vidéo. Rien ne se perd, tout se transforme.
DES POUPEES EN AUBERGE ESPAGNOLE
Au-delà des disciplines, l’on raconte ici l’histoire, avec un h pas si petit que ça, de quidams en quête d’étoiles plein les yeux et d’amour. En toile de fond les histoires avec un grand H, de Georges Méliès et de Jean-Eugène Robert-Houdin. Et ces vies se nourrissent des précédentes, s’incarnent et s’incrustent dans les suivantes, comme des poupées russes, vous disais-je. De l’intrigue j’omettrai de vous parler, afin de vous convaincre de laisser la magie opérer. Les plus frileux consulteront le pitch….
J’avais adoré la première création de l’auteur, “Le porteur d’histoire”. Cette seconde pièce est venue s’inscrire dans le cercle, encore un, très fermé de mes préférées, aux côtés de “La mère” de Zeller, “Hamlet” et “Roméo et Juliette” de Shakespeare, “L’affrontement” de Schmitt et “Doris Darling” d’Elton. Déjà vue à trois reprises, il se pourrait bien que les 6 comédiens plus inventifs, expressifs et explosifs les uns que les autres, me revoient bientôt errer dans les coulisses…
Théâtre contemporain d’environ 1h50
Distribution : Jeanne Arènes, Maud Baecker, Michel Derville, Arnaud Dupont, Vincent Joncquez et Mathieu Métral
Auteur et metteur en scène : Alexis Michalik
PITCH
En 1984, alors que se déroule le championnat d’Europe des Nations, Décembre vole un sac dans le métro. Dans le sac, il trouve la photo d’Avril jolie. Il la rappelle, ils se rencontrent dans un café. Il va lui raconter l’histoire de Jean-Eugène Robert-Houdin, horloger, inventeur, magicien du XIXe siècle. Cette histoire les mènera tous deux sous le coffre de la BNP du boulevard des italiens, dans le théâtre disparu de Robert-Houdin, devant la roulotte d’un escamoteur, derrière les circuits du Turc mécanique, aux prémices du kinétographe, et à travers le cercle des illusionnistes.
AU THÉÂTRE DE BÉLIERS PARISIENS Du 19 septembre au 3 Janvier ; Du mardi au vendredi à 20h45, le samedi à 18h00 et 21h00, le dimanche à 15h Loc : 01 42 62 35 00 14 bis rue Sainte Isaure 75018 Paris> SITE OFFICIEL DU CERCLE DES ILLUSIONNISTES
TURN, TURN THE WORLD
The circle. Curve. The eye of the cat. Earth, Sun and Moon that floods its milky light the languid dreams exceptional destinies. The illusion? Life as it is not, some scientists believe hard as iron, so …
Alexis Michalik is a genius storyteller. It competes with other Perrault and the Brothers Grimm. In literature or cinema, drawers stories are legion. No theater. It respects too the immutable rules of Greek tragedy and legacy weighing: unity of place, unity of time, unity of action. Is it also the rules or a lack of imagination, means, courage, perhaps?
Michalik not lacking courage. And not actors, they who declaim a text ‘meandering’ at will, changing a hundred times costume and skin and twirl thousand decorative elements.
A choral piece, so for a story drawers or more precisely, Russian dolls as it seems that the inventiveness of art comes power and insert the next. The first magic, its staging in the theater and in the clumsy and moving nascent beginnings of cinema, to the video game. Nothing is lost, everything is transformed.
DOLLS IN HOSTEL SPANISH
Beyond the disciplines we tell the story here, with h not so small that, for fellows in search of stars in their eyes and love. In the background the stories with a capital H, Georges Méliès and Jean Eugène Robert-Houdin. These lives and feed on the previous, embodied and embedded in the following, like Russian dolls, I told you. The plot I omit to tell you to convince you to let the magic operate. The more cautious consult the pitch ….
I loved the first creation of the author, “The bearer of history.” This second piece came enroll in the circle, still very closed my favorite, along with “Mother” Zeller, “Hamlet” and “Romeo and Juliet” by Shakespeare, “The Clash” Schmitt and “Doris Darling” Elton. Already three times view, it may well be that the 6 most inventive comedians, expressive and explosive than each other, review me soon wander behind the scenes …
Contemporary theater around 1:50
Cast: Jeanne Arena, Maud Baecker, Michel Derville, Arnaud Dupont, Vincent and Mathieu JONCQUEZ Métral
Author and director: Alexis Michalik
From September 19 to January 3; Tuesday to Friday at 20:45, Saturday at 18:00 and 21:00, Sunday at 15hPITCH
In 1984, as the championship unfolds European Nations, December steals a bag on the subway. In the bag, he found a picture of pretty April. He recalls, they meet in a cafe. He tells her the story of Jean Eugène Robert-Houdin, watchmaker, inventor of the nineteenth century magician. This story will take them both under the boot of the BNP Italian boulevard in the theater disappeared Robert-Houdin, before the trailer of a juggler behind the circuits of the Turk, the beginnings of Kinetograph, and through the circle of magicians.
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