Apocalyptica interview – Une dose de métal et de plaisir harmoniques venue de Finlande
APOCALYPTICA
Nouvel album -“Shadowmaker” – Sortie en avril 2015
INTERVIEW DE PAAVO LÖTJÖNEN
Paavo Lötjönen répondra aussi à ces questions :
– Quelles étaient les réactions de vos professeurs à cette envie de jouer du métal ?
Paavo Lötjönen : Tout d’abord, nous n’étions pas tous dans la même classe. Mais par exemple Erica et moi avions un professeur très ouvert, il avait lui-même un groupe de violonistes qui jouaient du tango, du Jimi Hendrix and ce genre de choses amusantes à côté de pièces classiques. Et ils nous encourageait beaucoup, ils n’étaient pas du tout vieux jeu. Bon pour être tout à fait honnête je dirais quand même qu’ils y avait quand même quelques vieux grincheux qui n’entendaient rien à ce qu’on faisait. Nous ne jouons pas du classique, c’est quelque chose de rock et contemporain, du metal, du classique d’aujourd’hui. C’est une drôle de combinaison qu’il n’est pas toujours aisée de décrire. Et nous n’avions pas besoin de nous inspirer de nous acquis, ce serait la raison pour laquelle certains de nos professeurs ne l’aimaient pas, mais heureusement il y en avait suffisamment d’autres plus ouverts qui l’appréciaient. Et pour résumer je dirais que nous avons été encouragé par ces musiciens classiques en Finlande, et c’est fantastique. Il y a une grande différence dans la musique classique et le métal, la première s’écrit sur partition, il faut être initié. Beaucoup de musiciens classiques se moquent des hard-rockers à cause de cela.
Se comparer avec des musiciens de rocks, oui bien sur que nous avons des compétences différentes, nous savons lire la musique et nous avons appris toutes les théories. Mais d’une certaine manière cela n’est pas que bénéfique. Vous ave beau connaître toutes les théories et l’histoire de la musique, il faut les oublier à un moment. C’est ça le truc, le secret si vous savez sur le bout des doigts vos notes et vos portées. Nous n’avons pas le même but, c’est l’un des raisons qui a fait que Jimi Hendrix ou les Beatles lorsqu’ils ont commencé la musique, oui ils étaient talentueux et ils avaient une très bonne oreille. C’est la chose la plus importante avoir une bonne oreille et une vision intellectuelle de cette musique que vous composez. Aujourd’hui il y a tellement de musiciens qui sont techniquement au top mais ils ne savent rien du groove, ils sont incapables de vous faire danser. Ils doivent avoir quelque chose à dire. Je dirais, que savoir ça, avoir cette éducation classique, cet entraînement et les compétences ne signifie rien. Vous devez saisir un sens plus profond, vous devez insuffler un sens à la musique que vous créez pour qu’elle soit bonne.
– Lorsque vous jouez avec vos violons, qu’est-ce que les filles du premier rang préfèrent ?
Paavo Lötjönen : Il y a de tout dans notre public. Je suis très heureux d’ailleurs de voir plein de filles au premier rang, cela réchauffe mon cœur. Mais vous savez il y a également plein de types dans le public. Il y a aussi des énormes différences d’âge, il y a des jeunes, il y en a de plus âgés, et je peux aussi qu’il y a autant d’amateurs de classique que de hardos. Il n’y a pas de séparation stricte. En aucun cas ce n’est un public de fans de hard. Et pour moi c’est quelque chose de fantastique, qu’il y ait autant de personnalités différentes dans le public. Mais ils ont tout de même quelque chose en commun, ‘amour de la musique.
– Mais est-ce que les filles réagissent à certaines chansons ?
Paavo Lötjönen : Bien sur ! Si nous jouons de belles mélodies, elles touchent directement le cœur des filles et ça c’est une chose fantastique. Les pièces romantiques et sensuelles sont parfaites pour les filles, mais vous savez ces dernières apprécient également des choses plus brutes également. On ne peut pas dire que la partie metal serait réservée aux garçons et la partie calme aux filles. Les filles aiment aussi le heavy metal. Et nous pensons que Apocalyptica flirte avec le classique et le metal, le metal mélodieux et le metal extrême
– Est-ce que vous faites du sport pour paraître en aussi bonne santé ?
Paavo Lötjönen : Vous savez, dans notre groupe, nous aimons différentes choses, dans nos vies aussi, nous ne sommes pas que des musiciens qui faisons les fête. C’est cool, je te l’accorde, mais nous aimons pratiquer différents sports. Je ne suis pas très grand, un peu trapu, et par conséquent je n’aime pas beaucoup courir. Mais en tournée je fais quand même du jogging. Mikko est un très bon joggeur, il est du genre à enchaîner les marathons, la course c’est vraiment son truc. Eicca aussi aime courir et skier, moi aussi j’aime le ski. Je suis également prof de ski mais je n’ai pas tellement d’enseigner. C’était quand j’étais plus jeune mais j’aime toujours autant skier. J’adorerais aller à Chamonix par exemple, car je sais qu’en ce moment il y a de la bonne neige là-bas. Skier dans la montagne c’est ce qui touche le cœur le plus. Le ski hors piste c’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur. Bien sur l’été j’aime la planche à voile avec le traditionnel windsurf et non le kite. J’aime également la plongée sous-marine et aussi les courses d’orientation à travers les bois en Finlande, aussi la chasse et ce genre de choses.
– Un souvenir du Hellfest ?
Paavo Lötjönen : Le Hellfest est un festival Français fantastique, nous y avons joué la première fois en 2006 ou quelque chose comme ça, il y a huit ans déjà. C’était un petit festival à l’époque et il n’a cessé de grandir, à tel point qu’aujourd’hui c’est l’un des plus grands, peut-être pas le plus grand en Europe, c’est Wacken, mais un très bon festival. Ouais c’est un bon festival et ça fait plaisir d’en être.
By Dominique Planche et Christian Eudeline
Et un Paavo dans mon coeur ! 🙂
UN PEU D’HISTOIRE
Depuis leur genèse, le hard rock ou le heavy metal ont toujours résonné aux sons des riffs et des solos de guitares… depuis 1996, date de la sortie du 1er album d’Apocalyptica, le « rock dur » rime aussi avec violoncelle !
Formé en 1993 par des virtuoses issus de l‘Académie Sibelius d’Helsinki, Apocalyptica s’est tout d’abord fait connaitre en adaptant certains titres du répertoire de Metallica et d’autres ténors du « metal », puis en assurant la 1ère partie de Rammstein. Il n’est pas question ici de « versions symphoniques », mais de véritables réarrangements spécifiquement conçus pour des violoncelles.
Depuis le début des années 2000, développant désormais ses propres compositions avec le soutient d’un batteur (et de différents invités au chant), Apocalyptica remporte un succès considérable en France, plusieurs tournées « complètes » dont des prestations remarquables à l’Olympia, puis au Zénith de Paris où ils seront de retour en novembre 2015.
Disponible courant avril (en distribution sur Caroline), « Shadowmaker » sera le 8ème album studio d’Apocalyptica. Il s’agit du 1er disque enregistré avec le chanteur américain Franky Perez (Scars On Broadway, Slash). Sa voix se conjugue à merveille avec les mélodies distillées par les cordes.
Avec « Shadowmaker », Apocalyptica franchit encore un cap dans son approche « à part » de la musique.
A noter que le groupe a récemment été choisi illustrer le clip “On Finn Ice” d’Angry Birds.
Lyric video feat. Franky Perez ICI
Video Angry Birds Theme ICI
EN CONCERT PARIS / ZENITH – VENDREDI 6 NOVEMBRE 2015
Eicca Toppinen – violoncelle
Paavo Lötjönen – violoncelle
Perttu Kivilaakso – violoncelle
Mikko Sirén – batterie
> Site officiel d’Apocalyptica
Merci à Christian Eudeline pour le coup de main “traduction” et à Replica Promotion
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