MusiquePortraits et Interviews

COMME ON PARLE AUX ANGES

NAUFRAGÉS ****

COLLISION

Quelques chanceux avaient pu pénétrer les salons de l’Hôtel de Ville à l’occasion du Festival Fnac Live il y a quelques semaines et découvrir ce spectacle. Pas moi. Mais  pas de regret car en ce temps-là, Cyril Mokaiesh, je connaissais pas. Les mauvaises langues dont je peux être diront qu’il chante mal, qu’il n’a pas de légitimité à chanter de si grands auteurs après de si grands interprètes, qu’il est bien bavard pendant ses concerts, et un rien cabot avec ça.

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Oui mais voilà, les mauvaises langues ont souvent tout faux. Ce monsieur vient du rock, donc point d’académisme. Le punk et le post punk l’abreuvèrent avant de découvrir la chanson française, et quelle chanson française. Et le rock, ça crie, ça brule, ça vit et ça explose, c’est romantique, saoul et bagarreur. Tout est là, dans ce choc cosmique entre deux univers musicaux qui se font si bien écho.

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CORPS ET ÂME

Mokaiesh se paie le luxe d’un accompagnateur dont bien d’autres rêvent sans doute, Giovanni Mirabassi, pianiste de jazz… pianiste de très grand talent surtout. Et la formule piano-voix laisse ainsi toute la place à l’interprétation, à l’intimité chaude d’une communion avec tant d’artistes disparus, parfois du radar médiatique, disparus tout court pour la quasi totalité d’entre eux. La magie opère dès les premières notes. Non content de choisir avec beaucoup de soin des titres rarement repris voire totalement méconnus, Mokaiesh se laisse habiter. Par ceux auxquels il succède courageusement, les Brel, Léotard ou Darc.
Mais il est aussi un creuset, une synthèse d’autres d’hier -on pense à Bécaud, au timbre de Jonasz– et d’autres d’aujourd’hui et demain, de Jérémie Kisling à Fauve. Si Bertrand Cantat ne hurlait pas sa rage, son prénom serait Cyril. Si Etienne Daho était capable de crier ses cicatrices, son prénom serait Cyril. Mais qu’importe toutes ses références, cette manie du name-dropping. Voir un amoureux des belles lettres et de poésie prêter son corps et son âme à de si beaux fantômes ne se décrit pas. Ça se savoure. Le reste n’est que bla bla bien inutile.
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Concert d’1h30 environ

Chant : Cyril Mokaiesh

Piano : Giovanni Mirabassi

PITCH

Cyril Mokaiesh, accompagné par le pianiste de jazz Giovanni Mirabassi, ramène à la surface des talents fracassés (Philippe Léotard, Pierre Vassiliu, Daniel Darc, Allain Leprest, Nino Ferrer…) dans un concert brûlant où il interprète les chansons les plus personnelles de ces « naufragés ».

 

 

Les 7, 8, 9, 10, 13, 14, 15, 16 et 17 octobre à 21h00 au Théâtre du Châtelet

Théâtre du Châtelet

1 place du Châtelet – 75001 Paris

Plan d’accès

Réservations

> Page Facebook de Cyril Mokaiesh

> Site officiel de Cyril Mokaiesh

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