ÉvènementsMusiquePortraits et Interviews

Rodriguez couronné d’or

Cap au sud !
Ce beau week-end fêtant l’arrivée tant attendue du soleil : cap au sud ! J’ai osé le Bikini ! Allez hop ! Et j’ai un beau conte de fées à vous raconter. Pour l’occasion, j’ai troqué ma casquette de PariZienne pour un chapeau de ToulouZaine !
Pour les PariZiens et Ziennes qui ne sortent pas du périph, il est bon de savoir que le Bikini est une des salles les plus célèbres de France et elle se situe à Toulouse. Elle a été déménagée dans ses locaux actuels après avoir été rasée par l’explosion de l’usine AZF en 2001. Depuis 2007, le Bikini est sur les rives du canal du midi.
De prime abord, ce n’est pas très engageant. A part le nom, ça ne s’annonçait pas vraiment glamour. Imaginez une zone industrielle à la périphérie de Toulouse avec des hangars, des parkings et des troupeaux de camions meuglant entre les entrepôts géants…

Mais le Bikini, contrairement au string, cache bien son jeu ! Passé la grosse grille coulissante, on découvre un endroit magnifique, très bien conçu, aussi bien pour les artistes que pour le public. Vraiment un très bel équipement dédié aux « musiques actuelles ». Une jauge de 1400 places, un restaurant gastronomique, une piscine olympique ou presque. Il faut bien reconnaitre que les salles pariZiennes sont peu nombreuses à pouvoir proposer ce luxe ! Mais nous sommes dans le midi, et les occasions de piquer une tête sont nombreuses, et incontournables. Et puis, il y a l’accueil à la toulouZEN, sincèrement chaleureux et souriant.

Un concert en or
Depuis Paris, étant donné les 5 à 6 heures de trains ; on ne va pas à Toulouse par hasard.
Il me fallait une bonne raison d’aller déguster le fameux cassoulet, d’autant que l’été est là, que le bikini se porte là, et le cassoulet là aussi …!
La très bonne raison que j’ai saisie est un concert de Rodriguez. Pas n’importe lequel : le dernier de sa tournée française. Pas un simple concert : il va y recevoir son disque d’or, couronnant
50 000 albums vendus. Et il ne va pas le recevoir de n’importe qui, ce couronnement…

Les coulisses
Bon, nous voici attablés devant des mets aussi délicieux et délicats que riches : melon à la liqueur de noix, confit de canard et gratin dauphinois, mousse de marrons (que du léger vous dis-je !) et du vin comme s’il en pleuvait.
M’accompagnent à table, les trois jeunes et talentueux musiciens du groupe « I Me Mine », Fred, Guillaume et Sam. Ces toulousains ont le bonheur d’assurer la première partie du show !
Ils commencent à paniquer : « Si on bouffe tout ça, on n’arrivera pas à jouer… »
Bien vu Sam (Bassiste du groupe).

Le secret
Entre deux bouchées périlleuses pour la ligne (…), toutes les conversations ne roulaient que sur un seul sujet.
Viendront-ils, ne viendront-ils pas, est-ce une faux buzz ou une vraie rumeur ? Suspens…
Soudain un murmure, puis l’alerte est lancée : « Ils arrivent, ils arrivent ! »
En effet, un mini bus se présente en backstage. Ses passagers arrivent d’un jet privé qui s’est posé à Toulouse pour l’occasion. Les portes du petit van s’ouvrent.
En descendent quelques gardes du corps monumentaux en veste Armani grises. Puis apparait La Princesse Charlène de Monaco, suivie par son époux le Prince Albert, puis le papa de Charlène, un géant afrikaner au sourire désarmant. Ils sont suivis d’une demi-douzaine de happy fews, amis et jeunes gens des meilleures familles du Rocher.
Car oui, les invités surprises ce soir-là, n’étaient autre que les têtes couronnées de la Principauté de Monaco !
Ses Altesses Sérénissimes ont insisté pour venir couronner celui qui a accompagné, par ses chansons, les jours terribles de l’Apartheid en Afrique au Sud. L’histoire veut que S.A.S. Charlène de Monaco soit née au Zimbabwe. Cette africaine native est devenue sud-africaine à l’âge de 12 ans, au moment où l’Apartheid fut aboli.
Il y avait un côté assez surréaliste dans cette rencontre. Cette belle jeune femme blanche et blonde, née africaine, Princesse en titre d’un des plus riche pays du monde, sollicite ce vieil indien, ouvrier du bâtiment et artiste oublié, pour le rencontrer.
Dans une étonnante, mais très touchante, inversion des rôles, l’artiste lui accorde cette rencontre, et reçoit d’elle le couronnement de son succès.
C’est donc très émue que la Princesse Charlène a remis le disque d’or à Rodriguez en petit comité pendant que l’excellent groupe “I Me Mine” ouvrait le bal.

C’était une scène étrange et très émouvante, chargée d’histoire et d’humilité. On imagine la charge d’émotion dans le cœur de la jeune princesse. Depuis ses jeunes années sud-africaines au Cap de Bonne Espérance à sa charge de Princesse du Rocher de Monaco, Rodriguez fait partie de ce qu’elle a toujours connu. Alors que nous ne le connaissons que depuis trop peu de temps, il est pour elle beaucoup plus qu’un simple succès planétaire tardif.

Le concert côté salle
Côté salle, c’est en toute discrétion et incognito que, depuis le balcon dominant la salle du Bikini, le couple princier, la petite troupe qui les accompagnait et Yazid ont pu assister à ce concert mémorable, danser et chanter sur les chansons de Rodriguez, avec pour seul contrainte protocolaire l’escorte de sécurité.

600-Public-le-Bikini-Rodriguez-Toulouse-LaPariZienne-Planche-com

Rodriguez côté scène
J’ai eu la chance et le privilège de passer tout le concert sur la scène au côté d’Eva et Bonnie, la fille et l’assistante personnelle de Rodriguez . Tapie dans l’ombre, Eva est une femme discrète et douce qui, forte de ses 20 années passées chez les US Marines, veille sur son père comme le lait sur le feu.


Eva veille sur son père

L’observer était un spectacle en soi.
Il faut la voir exulter quand elle est contente ou applaudir et siffler quand l’artiste réussi un passage important. Par contre, lorsque son père traine un peu trop avec son verre de vin entre chaque morceau, elle lance un rapide et sonore « Dad !» et immédiatement, l’artiste lâche son godet comme un gamin docile prit en faute et se remet tout de suite à chanter.

Lors du rappel, Eva et Bonnie ont solidement (et affectueusement) empoigné Rodriguez chacune par le dessous d’un bras pour le faire sortir de scène.
Elles l’ont porté jusqu’à un tabouret de bar, où elles l’ont rafraichi et épongé.
Ses fidèles coach lui ont ensuite dit quelques mots gentils, lui ont fait un bisou et l’ont ramené sur scène.

Rodriguez était très émouvant. On le sentait à la fois fragile et ” monstrueux” comme une légende.

Le Cap au coeur
Ce 8 Juillet 2013, j’ai passé une soirée au coeur d’un conte de fées moderne.
J’ai été agréablement surprise de la proximité du Prince Albert. Il n’est pas distant et pédant comme son titre pourrait le laisser craindre, au contraire.
Nous avons pu discuter tranquillement et agréablement.
La Princesse Charlène était fière de porter le Tee-shirt “RODRIGUEZ” et son bonheur était palpable et sincère.
A l’heure où nous avons tous une pensée pour une autre et essentielle figure dela lutte anti-Apartheid, cette belle rencontre musicale autour de l’Afrique du Sud laisse une saveur d’espérance et de fraternité.

[nggallery id=135]

Merci à Yazid, à Christophe, à Eric et à toute l’équipe du Bikini.

Interview de “I Me Mine”, quelques heures avant leur montée sur scène

[nggallery id=136]

http://www.imemine.fr

http://www.lebikini.com/


Previous post

Les Soirs d'été de OÜI FM, c'est parti! Du 8 au 13 Juillet

Next post

2 jours aux Voix du Gaou 2013; Rover, Saez, IAM et les autres

La PariZienne

La PariZienne

No Comment

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *