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Sixto Rodriguez; phénomène mondial que tout le monde s’arrache!

 


Petit bonus 🙂

Sixto Rodriguez, la musique à six temps.
Jusqu’ici, si on me disait : « lunettes noires », je pensais immédiatement aux Blues Brothers achetant des instruments de musique à Ray Charles à Chicago et aux célèbres RayBan Philippe Manœuvre ; on n’est pas des Enfants du Rock pour rien !
Les lunettes de Sixto Rodriguez ne sont pas vraiment noires, mais avec son inséparable chapeau en feutre noir, il mérite sa place dans la légende des frères du Blues, père du Rock et de la Soul.
La Région des grands lacs a vu naître à la même époque, il y a 70 ans, les 3 piliers de la chanson contestataire américaine ; Bob Dylan (Duluth), Neil Young (Toronto) et Sixto Rodriguez (Détroit).

Car Sixto Rodriguez est 6 fois une légende. D’abord parce que sa boite de disque (Sussex) a mis la clé sous la porte en 1975 alors qu’il débutait sa carrière, et la légende le fit passer pour mort. Ensuite, à l’autre bout de l’Atlantique, les sud-africains enfermés dans l’Apartheid, se mettent à se refiler son premier disque (Cold Fact, 1969) sous le manteau et épuisent le stock tant il est adulé. Puis, ce sont des australiens, de l’autre côté du monde donc, qui rééditent ce disque pour alimenter la demande sud-africaine. Il était donc une légende à l’insu de son plein gré. Sa carrière ne l’a pas attendu, elle l’appelle timidement et il redonne des concerts en 1979. Puis il retourne à l’anonymat, fait des études, des jobs. Il y a 10 ans, en Angleterre, un type réédite ses deux albums. En 2009, il vient jouer à Paris.
Enfin, des collectionneurs rappellent la légende, via un documentaire : “Searching For The Sugar Man”.

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Aujourd’hui, c’est sur la côte Ouest des Etats-Unis que je le découvre, à Seattle puis à Portland où j’accompagne mon ami Yazid Manou, l’attaché de presse français qui s’occupe de son dernier album sorti chez Sony, la BOF du film, et qui le piste à travers le monde. Car voilà 6 mois que Sixto parcours le monde plus que jamais (il le parcours depuis 2 ans) , promène sa « 6 cordes » partout où des oreilles par milliers se rassemblent pour l’écouter, pour croiser l’homme, sa guitare et sa Légende.
Il y quelque chose de sacré dans les salles, comme si c’était la gloire qui le cherchait.


Yazid Manou au concert de Sixto Rodriguez, Roseland Theater – Portland (OR), le 27 Avril 2013

Toujours souriant, Sixto distille son Folk/Soul, ses protest songs du haut de ses 71 ans. Il y énonce les réalités qu’étouffent les discours politiques, souvent corrompus. Et c’est là son succès, en marge des mass-médias.
Son staff est son clan, sa famille. Ses filles, ses proches forment une équipe en tournée qui guide ses pas, soutiennent son corps fébrile, dans lequel vibre le blues de l’homme en sucre.
On découvre avec bonheur de vieilles chansons magnifiques. Il n’a pas de nouvel album mais on se demande pourquoi, à l’époque, ces chansons n’ont pas marché.
Sixto Rodriguez continue sa route, avec ses blagues qu’il énonce sur scène en surprenant son public, encore et encore…

BA de “Searching for the Sugar Man” de Malik Bendjelloul, ARP Sélection

http://sugarman.org/

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2 Comments

  1. Yazid Manou
    1 mai 2013 at 3 h 01 min — Répondre

    Félicitations Dominique et grand Merci.

  2. […] aux USA Jusqu’à mon dernier voyage aux USA avec mon ami Yazid Manou (voir l’article sur Sixto Rodriguez), j’avais du culturisme une idée pas franchement favorable : comme beaucoup de gens, les mots « […]

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