MusiquePortraits et Interviews

Arnaud Delbarre ; le ch’titi parisien, Capitaine de l’Olympia

L’OLYMPIA
Dans le Paris de la Belle Epoque, la Tour Eiffel est toute neuve (1889), et Toulouse Lautrec peint les affiches du Moulin Rouge qui annoncent le French Cancan de « La Goulue ». C’est cette « Goulue », cette star internationale de la scène pariZienne qui, en 1893, inaugure un tout nouveau cabaret au 28, boulevard des Capucines : l’Olympia. Au fil du XXème siècle, l’Olympia sera tour à tour un cabaret, une salle de cinéma, sera reconstruite plusieurs fois, mais restera l’Olympia. Si les murs ne sont pas ceux d’origine, c’est le lieu et le nom du lieu qui portent la charge de l’Histoire du spectacle pariZien. Du gramophone au noir et blanc, puis à la couleur et au numérique, les personnalités légendaires qui se sont produites à l’Olympia, celles qui sont programmées, et celles qui le seront, continuent à rajouter des couches de pâtine à l’âme du lieu. De 1954 à 2001, C’est Bruno Coquatrix et sa famille qui dirigent ce lieu de légende. Ainsi les Barbara, Georges Brassens, Jacques Brel, Léo Ferré, Edith Piaf, Johnny Hallyday…Mais aussi : les Beatles, les Rolling Stones, les Pogues, et autre Madonna. Chaque artiste vient apporter une tranche d’histoire, offrir un moment, une communion à plus de 2000 personnes, « Just spend a good time together ».

Le lieu a failli disparaitre en tant que lieu de spectacle. Le 7 janvier 1993, suite à une importante mobilisation des artistes et spectateurs attachés à cette épopée, l’Olympia est classé au Patrimoine culturel par le ministre de la Culture français, Jack Lang. La salle et son célèbre hall rouge sont alors rebâtis à l’identique et la nouvelle salle ouvre ses portes en novembre 1997. Bardée des dernières exigences réglementaires, et forte d’un siècle de légende, l’Olympia s’ouvre sur le nouveau millénaire.
En août 2001, Vivendi achète le lieu, et J2M demande à Pascal Nègre, Directeur Général d’Universal Music France de trouver un capitaine capable de tenir la barre d’un tel navire : il propose le poste à Arnaud Delbarre (oui chers lecteurs et lectrices, j’ai le droit de faire des jeux de mots à deux balles, après tout, c’est mon blog 🙂

ARNAUD DELBARRE
Avant de devenir une personnalité incontournable du paysage artistique pariZien, Arnaud Delbarre avait passé 10 ans, depuis la naissance jusqu’à l’exploitation de croisière du Zenith de Lille (7000 places), à se faire une réputation de parfait taulier d’une salle de spectacle importante. De plus, il connait bien la musique, car il était bassiste d’un groupe des années 80, qui a écrit quelques belles pages de l’histoire du Rock : les Stocks.


Arnaud Delbarre et Christophe Marquilly

En bon bassiste-leader, il fait le lien entre les différentes parties d’un tout, il sait mettre en avant les solistes tout en veillant à la rythmique de l’ensemble, tel un Phil Lynott (Thin Lizzy) ou un Mc Cartney (The Beatles). Il se qualifie volontiers de « soutier » ou « gardien du Temple », sa devise est : “Il faut travailler sérieusement, sans se prendre au sérieux”. Il dirige 40 personnes et programme près de 320 spectacles par an.


“Ce panneau me suit partout où j’ai travaillé” Arnaud Delbarre

L’Olympia, tout en préservant le mythe, est devenue une grosse machine puissante et parfaitement huilée, qui produit du spectacle avec une qualité inégalée, avec un chef d’orchestre qui fait partie de l’orchestre.

http://www.OlympiaHall.com

© Dominique Planche 2014

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